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cubes en perspective
8 août 2020

Choix de méthodes pédagogiques adaptées aux objectifs de ce blog

     Si j'ai décidé de créer ce blog c'est pour partager les solutions que j'ai trouvées (au sens "repérées", et non pas au sens "inventées"), après bien des efforts, à des problèmes de dessin en perspective qui, quoique basiques (ex. : dessiner un cube), sont soit vraiment très mal expliqués, soit tout simplement esquivés ou commodément passés sous silence dans les nombreux livres en français (dont la plupart sont des traductions de l'anglais) que j'ai achetés sur ce sujet et travaillés très en détail.

      J'ai, en effet, été extrêmement surpris et déçu de ne pas trouver, dans la quinzaine de livres ou fascicules papier de méthodes de dessin en perspective que j'ai achetés  sur ce thème ou dans les différents tutoriels que j'ai consultés sur le Web, les explications claires que je pensais y trouver, s'agissant de problèmes apparemment simples et, en tout cas, fondamentaux.


     J'aurais été spontanément tenté de consacrer une page de ce blog à fournir les références précises de ces ouvrages et tutoriels qui m'ont laissé sur ma faim.

     Pour chacun des livres, j'aurais en outre donné mon avis critique : en m'appuyant sur des photocopies des pages concernées, j'aurais souligné les vertus pédagogiques de tel ou tel procédé d'explication et mentionné son éventuelle originalité ; mais j'aurais aussi dit en quoi je trouvais tel passage incompréhensible - peut-être parce que mal traduit - et critiqué la façon d'esquiver les difficultés ou de les traiter de façon allusive, sans la rigueur nécessaire. Car il ne suffit pas d'être un excellent dessinateur et même d'être enseignant en arts plastiques pour savoir expliquer : combien de professeurs, en effet, dans toutes les disciplines, se font une gloire de ce titre alors qu'ils ne savent pas ou ne veulent pas se mettre à la place de leur public et s'adapter à ce que ce dernier connaît ou sait faire !

    Mais, outre que j'ai beaucoup annoté ces pages sur les exemplaires que j'ai achetés, je ne voudrais pas me mettre en contravention avec l'interdiction de reproduction liée à la protection de la propriété intellectuelle.

     Que les lecteurs de ce blog me pardonnent donc l'absence de ces références ; mais qu'ils n'hésitent pas à me signaler l'existence d'ouvrages et tutoriels (y compris en anglais) que je n'ai pas su trouver alors qu'ils expliquent de façon lumineuse les solutions aux problèmes traités dans ce blog !


       Mais comment partager, de la façon la plus efficace possible, les solutions techniques que j'ai identifiées ?

      J'aurais aimé pouvoir commencer par annoncer clairement, quand c'est le cas, l'existence de solutions alternatives, et mentionner les avantages et inconvénients de chacune d'elles, la solution préférable dans tel type de cas, etc. Mais je n'ai pas trouvé, pour l'instant, la source qui, ayant une connaissance suffisante du domaine et un souci d'exposition rationnelle (mais est-ce compatible avec l'âme artistique ?), me permettrait de pallier mon actuel manque de recul sur le sujet.

      Et j'aurais aimé aussi pouvoir faire précéder par de vraies explications, mathématiques ou intuitives, la liste des opérations techniques à reproduire. Mais je n'ai pas encore trouvé, chez les auteurs d'ouvrages ou de tutoriels sur la question, de telles explications (ex. : quel est le principe ou la propriété sur lequel s'appuie le tracé utilisant les "points d'égale résection", et que signifie cette appellation) ; ce qui fait que je suis frustré parce que je n'ai pas le sentiment d'avoir vraiment compris, et donc de maîtriser, les méthodes que j'expose : je ne suis en effet parvenu pour l'instant qu'au stade où on est capable de reproduire par soi-même le processus menant à certaines solutions de certains problèmes de dessin en perspective ; c'est déjà ça, mais en rester là serait à mes yeux très insatisfaisant.

      Ceci dit, comme mon objectif est d'expliquer chaque mode de construction de façon telle que le lecteur soit en mesure de refaire lui-même les étapes successives de la construction géométrique concernée, il m'a semblé que la méthode pédagogique la plus adaptée consistait à prendre le contre-pied du mode d'exposition privilégié par les deux auteurs (Georges DUBEUF, "Traité de perspective", 320 p., 1898, fac-similé Hachette-BnF, et Louis PARRENS, "Traité de perspective d'aspect. Tracé des ombres", 1961, Eyrolles, 12e édition 2004, 167 pages) chez lesquels j'avais trouvé les explications (complexes par nature, et embrouillées à souhait) du mode de construction du cube en perspective, à savoir :

    * ces auteurs fournissent (sans doute pour garder, à leurs ouvrages, un petit format tout en multipliant les cas de constructions géométriques qui y sont traités) des figures qui ne distinguent pas les étapes successives et qui accumulent donc sur une même page tous les traits de construction - comme on le voit bien sur la page 59 du Traité de G. DUBEUF, consacrée à la figure 67, illustrant le thème "La perspective d'objets situés dans l'espace" :

Dubeuf 1898 page 59 Perspective des élévations

    * c'est sans toujours les séparer assez nettement que ces figures font souvent coexister plusieurs vues, et notamment la vue frontale (élévation), la vue par au-dessus (plan ou géométral) et la vue en perspective (+ un "profil" + un "schéma")

    * sans doute aussi par souci de limitation du nombre de pages, les textes de commentaires des figures sont extrêmement compacts et souvent partiels ; ce qui, chez L.PARRENS, se double de conventions d'écriture très pénalisantes pour la compréhension : ainsi, par exemple, sur telle figure, la lettre 'D' va faire référence non seulement à plusieurs points du graphique, mais aussi à un angle et à une demi-droite.

       Au rebours de ces choix qui aggravent les difficultés intrinsèques de compréhension des solutions techniques passablement complexes en elles-mêmes, j'ai choisi d'accompagner, étape par étape, le lecteur dans son processus de reproduction des opérations conduisant au dessin final en perspective : j'ai donc décomposé ce processus en phases successives n'incluant chacune qu'un nombre limité d'opérations simples, que je décris de façon précise dans le commentaire qui accompagne la figure. 

       Pour le tracé de ces figures successives, j'aurais pu recourir, comme le font certains auteurs de livres, à des photos que j'aurais prises à chaque étape de la construction géométrique concernée (comme on le fait dans les méthodes d'apprentissage de l'aquarelle ou de la peinture à l'huile, du croquis initial à la version finale).

       Mais cette façon de faire ne m'eût pas permis de montrer - sans refaire tous les dessins à chaque fois - en quoi le dessin final en perspective diffère lorsque l'on modifie tel ou tel paramètre : la hauteur des yeux du spectateur, sa distance au plan du tableau, les angles formés par les arêtes proximales du cube avec le plan du tableau, etc.

       Il me fallait donc trouver un moyen d'automatiser les tracés, et cela par moi-même car les logiciels gratuits existant dans ce domaine ne fournissaient pas le type de résultats dont j'avais besoin, et il n'était pas question que j'achète un logiciel professionnel du type de ceux qu'utilisent les architectes d'intérieur. Je me suis donc tourné vers un logiciel dont je suis familier parce que je l'utilise depuis longtemps, à savoir SAS, un des tout premiers outils mondiaux de Business Intelligence, payant et coûteux, mais dont je dispose d'une licence au titre de mon activité professionnelle.

       Le défi était, pour moi, de découvrir comment faire pour réaliser, avec ce logiciel dont je n'utilisais jusqu'alors que les fonctions de gestion de données et d'analyses statistiques, les tracés exigés par des représentations en perspective. M'initiant progressivement à la façon d'écrire le code générant ce type de tracés, j'ai mis en oeuvre les versions successives de l'Annotate Facility et le langage GTL (Graphic Template Language) et j'ai créé divers macro-programmes, ce qui m'a permis de générer, quasi instantanément, autant de cubes que je voulais, différant les uns des autres par la valeur des paramètres (taille du cube, hauteur des yeux du spectateur, sa distance au plan du tableau, etc.).

       Tout ceci est complètement transparent pour le lecteur de ce blog : il ne s'agit que de méthodes d'obtention flexible de tracés multiples, qui me permettent par exemple d'illustrer, à peu de frais pour moi en termes de temps de production, les limites que l'on rencontre lorsque l'on tente de représenter en perspective un cube trop décentré par rapport au rayon visuel qui va le plus directement (donc de façon orthogonale) de l'oeil du spectateur au tableau. Autrement dit, point n'est besoin, pour le lecteur s'intéressant à la construction d'un cube en perspective, de connaître SAS ou d'en disposer : il lui suffit, pour réaliser ce type de construction, de suivre pas à pas les diverses étapes (illustrées par des graphiques que j'ai construits de façon rigoureuse et flexible avec SAS).

      Ultime précision :  lorsque j'ai signalé, supra, que j'aurais aimé pouvoir (mais n'ai pas pu) commencer par annoncer clairement, quand c'est le cas, l'existence de solutions alternatives, je pensais à la construction d'un cube en perspective. En effet je crois avoir repéré plusieurs façons de faire mais, comme je n'ai pas compris pour l'instant que l'une d'entre elles (celle qui utilise les "points d'égale résection"), je m'en tiens à celle-ci, telle qu'elle est rapidement brossée par L. PARRENS page 81 (figure 109 et quelques lignes seulement d'instructions de construction). Mais je n'exclus pas que la méthode utilisée ibidem pp. 20-21, sous le titre "Vue d'angle. Echelle des hauteurs", pour le tracé d'un immeuble avec toit, soit transposable à un cube, moyennant deux contraintes supplémentaires (consacrant la nécessaire égalité de toutes les arêtes du cube). Et idem pour la méthode utilisée page 75, sous le titre "Méthode des points de fuite", pour le tracé d'un parallélépipède rectangle. Si je parviens à bien comprendre ces deux autres méthodes et à les adapter à la construction d'un cube, je leur consacrerai une page de ce blog.

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Commentaires
cubes en perspective
  • Dessiner un cube en perspective est facile de chic (avec deux points de fuite) et cela suffit la plupart du temps. Mais quand on veut être sûr qu'il s'agit bien d'un cube et non d'un parallélépipède rectangle quelconque, le tracé n'a rien de simple...
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